Expositions et résidences

Max Charvolen, « Immersions »

Exposition du 30 avril au 23 mai 2008

Le travail de Max Charvolen consiste en la proposition de représentations d’espaces ou d’objets, à travers un processus original, développé par lui-même. Dans sa pratique, Max Charvolen procède par un travail de peinture sur des surfaces en trois dimensions (objet courant ou architecture bâtie) sur lequel il a préalablement « moulé » un support constitué de plusieurs couches de tissu. Il arrache ou décolle ensuite ces surfaces recouvertes avant de les déployer, cette fois-ci en deux dimensions. C’est la mise à plat qui constitue « l’œuvre », la « représentation » de l’objet.

Assez paradoxalement, Charvolen peut prétendre qu’il s’inscrit totalement dans la procédure traditionnelle de la peinture, puisqu’il donne une représentation en deux dimensions d’une réalité tridimensionnelle. Outre le passage de trois à deux dimensions, son travail s’inscrit dans d’autres problématiques comme celle de la perception du temps à l’œuvre, celle du statu de la couleur, celle des rapports entre forme et formats… R. Monticelli in Max Charvolen, Le Trésor des Marseillais, Delphes, Saint-Fons, éditions Centre d’Arts Plastiques de Saint-Fons, 2005.

Le transfert de trois à deux dimensions offre un étendue de réalisations possibles. C’est à ce titre que le travail de Max Charvolen a été étudié par différents mathématiciens débouchant sur la production d’algorithmes permettant le tirage de mise à plat informatique. Pour exemple, à la suite de son travail sur le site archéologique du Trésor des Marseillais à Delphes, 2600 mises à plat informatiques ont été réalisées. J’estime que la simulation informatique du principe de mise à plat qu’a réussie Loïc Pottier fait partie intégrante de l’œuvre (…). C’est de l’abstraction pure mais puissamment motivée rationnellement. J. Petitot in Les portulans de l’immédiat, Max Charvolen 1979-1996, Marseille, Al Dante éd., 1997.

Visuel : Soraya Azouz, 2008.

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Galerie MartagonEntretien — Max Charvolen

En images

Photographies : Michèle Bondi, Soraya Azouz, 2008.