Expositions et résidences
Pierre Akrich, Stephan Ricci, Katia Raynal, Ingrid Labbebda, Loïk Hassenforder, « Battements »
Exposition du samedi 10 octobre au samedi 17 octobre 2015
Vernissage le vendredi 9 octobre 2015 à partir de 19 h
La Maison Salvan et l’artiste Nicolas Daubanes poursuivent leur collaboration entamée en 2013 avec une résidence puis l’exposition « Le jour après le lendemain ». Au travers d’un commissariat commun, ils proposent à de jeunes diplômés de la HEART – Haute École d’Art de Perpignan – de se confronter à un espace atypique et de mettre en perspective, autrement, leurs productions.
Chacune des œuvres de l’exposition gravite autour du thème de la mémoire.
Loïk Hassenforder propose une vidéo permettant de donner vie à un « film fantôme » de Michelangelo Antonioni. Ici c’est par collage de morceaux épars de la filmographie du cinéaste qu’apparait un film jamais tourné par le cinéaste, à partir d’un scénario qu’il avait néanmoins écrit : Stanotte Hanno Sparato.
Katia Raynal semble anticiper la question de la mémoire. Ses œuvres sont imprégnées d’inachevé comme si elles attendaient une activation, une énergie qui donnera vie. Contenant néanmoins un fort pouvoir de suggestion, elles se donnent peut-être tout autant à voir comme la mémoire d’un temps qui n’est pas arrivé – qui n’arrivera pas ? –, qui est attendu, peut-être trop espéré ou fantasmé.
Ingrid Labbebda situe sa recherche dans les manquements de la transmission. Si elle a grandi en France, sa famille est originaire d’Algérie. N’ayant qu’une faible connaissance de son passé, elle le manifeste dans l’espace d’exposition au travers de documents visuels et sonores faits de l’assemblage de fragments à la fois intimes et empruntés.
Stephan Ricci propose une œuvre qui découle de sa lecture de l’espace architecturale. Il est invité à utiliser une surface de Placoplatre qui correspond exactement à celle d’un mur du lieu pour constituer une installation inédite. Son action se situe dans la transformation en véhiculant dans le temps et l’espace un morceau de l’environnement dans lequel il s’inscrit.
Enfin, Pierre Akrich met en place son travail performatif et « de protocole » dans lequel la place de l’artiste tend à s’évanouir pour laisser la place à une autre manière d’envisager la relation œuvre / artiste / public.
Ainsi dans ce projet d’exposition, la question de la mémoire est assurément travaillée de façon distincte, foisonnante. On comprend bien que par-delà le propos thématique, l’envie est de réunir de jeunes artistes et de promouvoir un temps, peut-être à la fois insouciant et inquiet, où la création est libre, singulière, pas encore totalement assimilée par le système de l’art. Alors que l’école, dont cette création est issue, est amenée à fermer, Il s’agit ici de valoriser l’émergence, de lui donner sa chance… Et que [son] petit battement de cœur [puisse lui] casser la poitrine (Flaubert).
Visuel : vernissage devant le montage vidéo de Loïk Hassenforder, Stanotte Hanno Sparato. Maison Salvan, 2015.
Voir aussi
Les rendez-vous de l’exposition
– Jeudi 8 octobre à 18 h : rencontre avec les artistes et présentation de la saison 2015 / 2016 de la Maison Salvan autour d’une auberge espagnole.
– Vendredi 9 octobre à 21 h : concert de Jozef Van Wissem.
– Tous les mercredis de l’exposition de 16 h à 17 h : visites-ateliers-goûters pour les 6-12 ans.
Autour de l’exposition
Feuille de salle « Battements »
Des médiations de l’exposition « Battements ».
« Croisons les regards sur l’exposition », avec Marion Viollet : Croisements et Battements.